La vie de Mikao Usui selon sa stèle funéraire
Une vie sujette à controverse…
La biographie de Mikao Usui, le fondateur du Reiki, a longtemps été sujette à des récits fantaisistes.
Certains maîtres Reiki, désireux de renforcer leur prestige, ont parfois déformé la réalité.
C’est par exemple le cas d’Hawayo Takata, initiée au Japon et propagatrice du Reiki en Occident, qui a prétendu qu’il aurait été un érudit chrétien, élève jésuite, ayant découvert le Reiki à partir d’un ancien manuscrit mystique !
Aucun fait historique ne confirme cette version. Usui lui-même affirmait que sa découverte du Reiki s’était faite à la suite d’une méditation profonde sur le Mont Kurama.

Une source fiable : la stèle funéraire
À la lumière du travail d’enquête mené par Pascal Treffainguy dans son ouvrage Reiki, médecine mystique de Mikao Usui (Tome 1),
nous pouvons aujourd’hui nous appuyer sur un document historique authentique :
la stèle funéraire.
Bien que rédigée par un de ses disciples, cette stèle donne une image crédible et respectée du maître de son vivant.
Elle constitue un témoignage précieux, tant pour les pratiquants que pour les chercheurs, car elle restitue des faits précis et vérifiables.
Traduction de la stèle funéraire
Est appelée « Toku » la bonne moralité, cette qualité psychique obtenue par la culture et l’entraînement scolaire ; cependant « koh », la véritable réalisation, n’est obtenue qu’en incarnant soi-même les principes moraux bouddhiques pour les mettre au service de tous les êtres et les sauver de la souffrance. Seule une personne, qui a une haute conscience morale et qui dans toutes ses actions la met en œuvre, peut être appelée un maître et une guide spirituel. Depuis les temps anciens, seuls les grands philosophes, les génies bienfaisants et les gens intègres peuvent se réclamer de ce titre. On peut donc affirmer sans se tromper que maître Usui était l’un d’entre eux.
Le véritable Usui a initié une méthode permettant de soigner les corps et la conscience comme un tout, en utilisant l’intelligence de l’univers et son pouvoir. Il est singulier que les gens qui avaient sa méthode – venaient de partout, comme attirés par son aura. C’était vraiment incroyable. Le nom usuel du maître était Mikao et son nom spirituel Gyho.
Il était né dans le village de Tanai-Mura, dans le disctrict de Yamagata (Préfecture de Gifu)… Le nom de ses ancêtres était Tsunetane Chiba. Celui de son père était Uzaemon ; celui de sa mère Kawai Maître Usui était né la première année de la période Keio, le 15 août 1865. D’après ce que nous savons, il fut un écolier sérieux, doté de qualités vraiment supérieures. A sa majorité, il voyagea en Europe, en Amérique et en Chine. Il espérait avoir une vie réussie matériellement mais ne l’obtint jamais. Souvent il s’est même retrouvé dans la gêne et la malchance. Toutefois il ne renonçait pas et continuait cependant à étudier de plus en plus.
Un jour, il se rendit à Kurama-yama pour pratiquer le Shyugyo, une célèbre pratique ascétique. Au matin du dernier jour de sa retraite (le 21e), il sentit une influence spirituelle très forte au dessus de lui et obtint la réalisation de la voie bouddhique. Cette influence se manifesta tout de suite en tant que pouvoir de guérison miraculeuse (Ryoho). Il essaya d’enseigner cette méthode à tout le monde et non pas de la garder en secret de famille, comme traditionnellement. Pour cela, Mikao Usui déménagea à Harajuku, Aoyama et Tokyo. Il fonda une société d’étude (Gakkai) en avril 1922.
De nombreux étrangers y demandèrent la guérison et la guidance spirituelle, campant même près de bâtiment. En 1923, il y eut beaucoup de blessés et de malades suite au Kanto, le tremblement de terre qui déclencha des incendies gigantesques. Usui était très inquiet et passait sa journée à aider et soigner les gens. On ne peut imaginer le nombre incroyable d epersonnes qu’il traita et sauva de la mort. Il dép^loya une immense compassion et offrit ses mains avec un tel amour ! Généralement, il était toujours ainsi, plein d’amour. Après cela, l’école de Reiki devient bien trop petite. En 1925, il fit construire un nouveau bâtiment à Tokyo et y emménagea.
Comme il était devenu célèbre, il était invité partout au Japon. Il alla ainsi à Kuré, Hiroshima, Saga et Fukuyama. Lors de ce dernier voyage, il tomba mystérieusement malade et mourut rapidement. Il avait 62 ans. Sa femme venait du clan Susuki, son prénom était Sadako. Ils eurent un garçon et une fille. Son fils a perpétué le nom d’Usui par la suite.
Usui était un homme sensible, gentil et humble. Cependant, quand quelquechose survenait, il déployait une force et une fermeté surprenante. L’histoire, les biographies et maîtres et d’homme célèbres du passé, la théologie, le canon bouddhique, les techniques initiatiques et yogiques, l’exorcisme, la magie invocatoire chinoise, la psychologie et la phisionomie, les sciences divinatoires et le Yi Tching, etc. En fait, seule sa culture universelle et sa capacité à expérimenter lui-même les enseignements expliquent le fait qu’il ait pu obtenir la clef du Reiki Ho (« technique reiki »). Tout le monde sera d’accord avec cette analyse.
Avec le recul, le Reiho ne proposait pas seulement de soigner les maladies mais aussi de travailler sur la nature de la conscience en ayant pour base le corps. Ainsi Mikao Usui espérait que les gens puissent expérimenter le bonheur de vivre. Lorsque les étudiants commençaient le reiki, on leur enseignait en premier les instructions de conduite enseignées par l’Empereur Meiji. Puis les ciq principes étaient chantés.
On les répétait matin et soir sous la forme d’une chansonnette, qui nous permettait de garder en tête les cinq principes suivants :
1. Nous disons, aujourd’hui pas de colère
2. Nous disons, aujourd’hui pas de soucis
3. Nous disons, aujourd’hui d ela gratitude
4. Nous disons, aujourd’hui travaillons avec honnêteté
5. Nous disons aujourd’hui soyons bons envers tous.C’est vraiment quelque chose d’important. De la même façon, et depuis les temps anciens, les saints et les sages se sont disciplinés. Maître Usui l’appelait « la méthode secrète pour attirer le bonheur et le remède spirituel à toutes les maladies » ; pour résumer ainsi son enseignement. Son intention était que la méthode soit la plus simple et la plus aisée à comprendre. Il disait « chaque matin et chaque soir, assis dans le silence, joignez les mains en prière et chantez les préceptes. Un psychisme sain et purifié en résultera. » C’est là le but véritable de cette pratique. C’est aussi pour cela que le Reiki-ho devint si célèbre.
Depuis quelques temps le monde est en mutation. Si le Reiki-ho peut-être diffusé à travers la planète, il sera une aide pour les gens dont l’esprit est devenu confus et qui se détruisent dans l’inconduite. A coup sûr le Reiki-ho n’est pas seulement un moyen de traitement des maladies chroniques et des mauvais penchants. Le nombre d’étudiants d’Usui est déjà de plus de 2000 (ndlr 1927). Des étudiants plus avancés continuent à animer le centre d’enseignement et de nouveaux lieux s’ouvrent dans toutes les provinces du Japon, tentant de diffuser au mieux le Reiki-ho. Bien que Mikao Usui ait maintenant trépassé, le Reiki-ho continuera à se répandre et à être connu dans le futur.
Ah ! Ah ! Quelle grande chose ce Reihi-ho que le Maître Usui nous a légué et a partagé avec nous ! Ses étudiants se sont regroupés pour partager sa mémoire et ériger cette stèle au Temple de Saihoji dans le district de Tyotama, afin que les générations futures sachent ce que maître Usui a fait et que le Reiki-ho continue à être enseigné dans le futur. Parce que j’apprécie profondément le travail de maître Usui et que j’ai été ému par la volonté de ses élèves d’honorer ainsi leur maître défunt, on m’a désigné pour écrire ces mots. J’ai accepté cet honneur et de la sorte, j’espère sincèrement que les gens n’oublieront pas de penser à maître Usui avec respect.

Conclusion
La stèle funéraire de Mikao Usui nous permet de redécouvrir l’homme derrière le mythe.
À travers un enseignement simple, direct, et empreint de compassion, il a légué une méthode puissante pour éveiller le corps et la conscience.
Pour en savoir plus, voir l’article wikipedia.