Le Pendu – Lâcher prise et renoncement

Carte du Tarot de Marseille : Le pendu

Quand le Pendu donne la vie

🤰Le Pendu et la Papesse

Numériquement, le Pendu (XII) fait écho à la Papesse (II). La Papesse nous parlait d’introspection calme et silencieuse, comme une femme enceinte… Le Pendu va encore plus loin, et il semble d’ailleurs en être la conséquence…

Plus loin que la Papesse :

Suspendu par les pieds, le personnage n’est plus simplement en introspection. Il a accepté son impuissance de fait. Même s’il le voulait, il ne pourrait intervenir dans le processus qui s’est enclenché.

Dans ce long temps d’attente, rien ne semble se produire. Et pourtant, cette arcane nous parle d’une gestation spirituelle…

Une conséquence de la Papesse :

La Papesse était comparée à une femme enceinte. Le Pendu, lui, est comparé à un foetus relié à sa mère par un cordon ombilical. La tête en bas, il s’apprête à naître…

D’ailleurs, les branches coupées des arbres forment des entailles rouges. Rouges comme l’action, rouges comme la vie.

Le renoncement est donc ici le seul moyen pour renaître à la vie.

😖Le Pendu et la frustration

Les inquiétudes égotiques :

Bien sûr, le Pendu est vécu par l’ego comme une grande frustration : c’est le vide ! L’ego veut TANT, et il ne se passe RIEN.

Notre incapacité à agir est-elle la preuve de notre fénéantise ? Il faudrait FAIRE !

Mais l’âme est immobilisée dans son cocon.

La vérité profonde :

Ce que nous apprend cette arcane, c’est que quand tout est bloqué en apparence, il y a forcément une raison.

Il s’agit pour nous de discerner entre un constat de fénéantise et un lâcher prise nécessaire.

Parfois, rien ne sert de se battre, il faut faire confiance.

Cette arcane me fait penser au livre Vernon Subutex de Virginie Despentes : dès le début de l’histoire, le héros est apathique; coincé dans son passé de disquaire rock’n roll, il n’a pas su s’adapter au monde qui l’entoure. Sans argent, il va se voir mettre à la porte de chez lui et d’aventures en aventures, il devient bel et bien sans abris, au plus bas de ce qu’il pouvait imaginer. Mais c’est là qu’il va enfin muer et retrouver sa vraie raison de vivre… Le film est aussi très bien !