Tandis que la Lune évoque le féminin, le Soleil en est traditionnellement le pendant masculin. Il est à la fois son complément et son opposé. Ici, il occupe la neuvième place de la seconde série de 10 des arcanes majeures, faisant ainsi écho à l’Ermite. L’Ermite sondait l’obscurité avec sa torche, il cherchait dans le passé la compréhension, il éclairait les êtres également en quête de leur propre lumière. Ici, la lumière est totale, abondante, on baigne dans le présent, l’Ermite prophétisait, ici la Lumière est accomplie. Cette arcane représente la joie, le renouveau, la réussite fondée sur la clarté et l’abondance d’amour.
On observe une certaine ressemblance avec l’arcane du Diable : en haut un être nous regarde de face, il louche un peu d’ailleurs, comme le Diable. En bas, deux petits êtres mais cette fois, sans chaîne. Les voilà enfin libérés de leurs passions, de leur culpabilité, de leur tourment. Le Soleil inonde ce qui était autrefois dans les profondeurs, l’énergie a été transmutée et elle abonde de ses bienfaits.
Alexandro Jodorowsky fait dire au Soleil, dans La Voie du Tarot : “Je me renouvelle sans cesse. Me consumant, je donne ma chaleur à chaque brin d’herbe, à chaque animal, à tout être vivant sans exception : j’accepte qu’on l’appelle Amour. Cycliquement, je disparais et je reviens. De même, pour entrer dans ma splendeur, j’attends des êtres humains qu’ils puissent enterrer leur passé et commencer une nouvelle vie. Je les y aiderai.”
